COV'Etu

Membres de l'équipe

E. Charbonnier; A. Goncalves; L. Baussard; F. Lespiau; L. Montalescot; M. Deshayes

Collaborateurs

N/A

Financement

ANR Covid-19 résilience

Dates

1er Juin 2021 – 31 mai 2022

Résumé du projet

Depuis le début de la pandémie, les étudiants à l’université ont été confrontés à de nombreuses difficultés, et cela sans aucune préparation. La pandémie de la COVID-19 a entraîné une révolution numérique dans l’enseignement supérieur (Strielkowski, 2020). Cependant, l’enseignement à distance n’a pas été sans conséquences sur le stress des étudiants (IAU, 2020). Et ces derniers se sont alors confrontés à de nouveaux obstacles (technologiques, personnels, familiaux, etc. ; Baticulon et al., 2020). Les études menées pendant le premier confinement montrent toutes une détérioration de la santé mentale des étudiants (Essadek & Rabeyron, 2020 ; Husky et al., 2020 ; Le Vigouroux et al., 2021 ; Odriozola-González et al., 2020). Cela peut s’expliquer en partie par le fait que les personnes qui connaissaient des niveaux élevés de détresse psychologique avant la pandémie sont les plus vulnérables (Druss, 2020 ; Yao et al., 2020). Or, déjà avant la COVID-19, les étudiants universitaires étaient identifiés comme une population vulnérable (voir la revue de la littérature : Paula et al., 2020). Dans la même lignée, la pandémie de la COVID-19 et l’apprentissage en ligne ont considérablement modifié les modes de vie des étudiants. Pendant le confinement, une augmentation du comportement sédentaire, une réduction de l’activité physique et une plus forte tendance à se tourner vers une alimentation malsaine ont été démontrées chez les étudiants (Ammar et al., 2020 ; Bentlage et al., 2020 ; Castañeda-Babarro et al., 2020). 

 

En résumé, les effets délétères de la pandémie sur la santé des étudiants sont désormais évidents. Cependant, certains domaines de recherche sont encore sous-explorés. 1. La majorité des recherches sont descriptives et n’identifient pas les facteurs impliqués dans les détériorations de santé des étudiants ; 2. Toutes les études ont été menées pendant le premier confinement et nous n’avons aucune connaissance des effets à long terme de la pandémie ; 3. A ce jour, aucune étude interventionnelle n’a été menée pour prévenir ces détériorations de santé. Notre projet se propose de combler ces trois lacunes et s’inscrit dans le cadre du thème « prévention, contrôle et dynamique sociale ». Notre proposition comprend deux axes de recherche. Le premier axe vise à identifier, de manière longitudinale, le rôle des facteurs individuels (p.ex, les stratégies de coping, le sexe) et des facteurs situationnels (p.ex, les symptômes de la COVID) sur la santé psychologique (p.ex, l’anxiété, le bien-être) et le mode de vie (p.ex, le comportement sédentaire, l’alcool) des étudiants au cours de la pandémie. Ce premier axe permettra de mieux comprendre les conséquences à court et à long terme sur la santé et le bien-être des étudiants. Notre deuxième axe de recherche se propose d’évaluer les effets de deux programmes (l’un axé sur le stress et l’apprentissage, l’autre sur l’activité physique). 

 

Nos résultats pourraient fournir une aide à la décision aux universités pour réduire l’impact de la pandémie sur les étudiants. Enfin, notre projet adopte une approche pluridisciplinaire en mobilisant la psychologie clinique, la psychologie de la santé, la psychologie cognitive, l’innovation sociale par le design, la nutrition et l’activité physique.