ChEAp-K (Challenging the Evolutionary Approach to Knowledge) 

Les objectifs principaux du projet ChEAp-K sont (i) de comprendre comment les individus sont plus motivés et performants pour apprendre leur langue maternelle, malgré sa complexité évidente, au cours des premières années de vie, alors que l’apprentissage des notions de base en arithmétique, telles que 3 + 3 = 6, demande beaucoup plus de temps et d’efforts, et (ii) de tirer parti de cette connaissance en éducation. La théorie évolutive des connaissances qui différencie les connaissances primaires (i.e., dont le traitement est intrinsèquement engageant et facile) des secondaires (i.e., dont le traitement est plus long et coûteux), permet de penser ces situations de façon innovante. Elle permet aussi de considérer une utilisation des connaissances primaires pour permettre un meilleur apprentissage des connaissances secondaires mais ne propose pas de modèle concernant les mécanismes impliqués ni de recommandations précises. En manipulant le contenu des problèmes à résoudre tout en gardant leur structure identique, nous serons en mesure d’investiguer l’influence bénéfique des connaissances primaires, la façon dont elles sont traitées et les conditions dans lesquelles cette influence peut être observée. Nous étudierons ses caractéristiques dans le domaine de l’apprentissage des langues, des statistiques et du raisonnement. Chacun de ces domaines mettra en lumière des processus spécifiques (e.g., processus métacognitifs dans l’apprentissage, mécanismes de Type 1 ou de Type 2 dans le raisonnement) mais complémentaires pour comprendre l’implication des connaissances primaires dans la pensée humaine. Les données déjà observées suggèrent que le projet ChEAp-K permettra d’élaborer de nouvelles recommandations pour rendre les pratiques d’apprentissage plus efficaces en termes de motivation et de performance, quel que soit le niveau initial des apprenants.