Health determinants of people who are lesbian, gay, bisexual or transgender (hope lgbt)

Membres de l'équipe

E.Charbonnier (porteur), L.Baussard, G.Briet,  M.Deshayes, S.Le Vigouroux, F.Lespiau, L.Montalescot, N.Pellerin

Financement

ANR 

Dates

Résumé du projet

La construction d’une identité LGBT+ implique des périodes de négociation avec soi-même, sa famille et avec la société. Cela peut conduire à des crises qui peuvent être préjudiciables pour la santé des personnes LGBT+. Deux périodes sont particulièrement à risque : la révélation de son orientation sexuelle et l’accès à la parentalité. Et en même temps, ces deux périodes peuvent aussi favoriser leur développement personnel (p.ex., «stress-related growth» et «coming-out growth»). Pourtant, peu de recherches se sont intéressées aux facteurs de résilience des personnes LGBT+. Cette proposition vise donc à décrire, analyser et comprendre les facteurs et déterminants de la santé des personnes LGBT+, ainsi que leurs interactions et leurs effets combinés (notamment à travers la réalisation de modèles d’équations structurelles). Cette proposition inclut différentes méthodes innovantes et complémentaires (p. ex., analyses dyadiques, observations, entretiens familiaux) qui nous permettront d’avoir une vision globale et originale de la santé psychologique des personnes LGBT+. Deux axes de recherche seront privilégiés. Le premier, intitulé « Déterminants de santé des jeunes LGBT+ et de leurs parents » et le second « Déterminants de santé des parents LGBT+ et de leurs enfants ». Nous émettons l’hypothèse que les issues de santé des personnes LGBT+, positives (p. ex., le bien-être) ou négatives (p. ex., l’anxiété), dépendront de 1) variables relationnelles (p.ex., fonctionnement familial), 2) de caractéristiques de la personne LGBT+ (p.ex., niveau de divulgation, biais de raisonnement, trait de personnalité), 3) de caractéristiques du proche (p.ex. biais de raisonnement, trait de personnalité) et 4) de l’interaction des caractéristiques des deux membres de la dyade.  

Ce projet fera appel à des concepts issus de la psychologie de la santé (e.g., ajustement), de la psychologie sociale (e.g., stigmatisation), de la psychologie clinique (e.g., santé psychologique et bien-être), de la psychologie cognitive (e.g., biais de raisonnement cognitif), et de la psychologie du développement (approche familiale adaptée aux différentes étapes de la vie). Ces différentes contributions disciplinaires et méthodologiques nous permettront de mener un projet innovant, et d’identifier les médiateurs (rarement voire jamais étudiés jusqu’à présent) de la relation entre la stigmatisation (e.g., stéréotype, discrimination) et la santé mentale (e.g., anxiété, bien-être) chez les personnes LGBT+ et leurs proches. Il mobilisera plusieurs méthodes innovantes et complémentaires qui nous permettront d’avoir une vision globale et originale de la santé psychologique des personnes LGBT+ et de leurs proches. Pour ce faire, nous réaliserons des analyses dyadiques, afin d’étudier l’influence de l’expérience d’un individu sur celle d’un autre (Kenny et al., 2020), en partant du principe que les membres d’une dyade (par exemple, parent et enfant) sont interdépendants. À ce jour, ces analyses ont rarement été menées auprès des personnes LGBT+. En outre, les relations parents-enfants seront évaluées par une mesure observationnelle des interactions sociales au sein de la dyade (Eyberg et al., 2013). À notre connaissance, cette méthode n’a jamais été utilisée pour étudier la communication et l’ajustement dans les familles LGBT+. Enfin, une partie de notre projet consistera en un suivi longitudinal d’un an, afin de mieux comprendre les changements dans le temps, étant donné que la plupart des études réalisées jusqu’à présent comportaient un design transversal et des mesures rétrospectives.