Les femmes confrontées à un diagnostic d’un cancer de l’ovaire doivent y faire face, en subissant également les effets secondaires des traitements. La détresse émotionnelle associée au cancer a déjà été rapportée de nombreuses fois (p.ex. Bleiker et al.,2000 ; Norton et al., 2004 ; Millar et al., 2003), mettant en avant que l’impact émotionnel de la maladie est une question essentielle. Nous savons qu’avec l’avancée en âge et la réduction de la perception du temps de vie future qui va de pair, les individus présentent une amélioration de leur vécu émotionnel, différent en fonction de leur personnalité, associée à de meilleures compétences en régulation émotionnelle (Charles, 2010). Ainsi, nous pensons que les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé devraient développer plus précocement les processus de régulation émotionnelle se développant généralement avec l’âge. Or, à notre connaissance, aucune étude n’a validé cette hypothèse. Le premier objectif est d’étudier en milieu écologique la dynamique et la régulation émotionnelle afin d’identifier au quotidien les processus en jeu dans le bien-être des patientes lors de leur traitement. Le second est de proposer à partir des résultats obtenus des recommandations dans l’accompagnement psychothérapeutique de ces patientes. Grâce aux liens établis avec l’ICG et l’ICM, 100 patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et 100 femmes en bonne santé répondront à un protocole de recueil de données original et innovant, constitué d’un questionnaire en ligne et d’un sondage quotidien par l’application ‘Piel Survey’. Cette recherche permettra de mieux connaître les mécanismes de la dynamique et de la régulation affective chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, qui constituent une population insuffisamment explorée. Les résultats pourront favoriser la promotion de nouvelles préconisations psychothérapeutiques, répondant ainsi aux préconisations actuelles de médecines personnalisées.